Une voiture calcinée à l’entrée de l’avenue Pablo-Picasso, à Nanterre, le 2 juillet 2023.
Live terminé

Emeutes après la mort de Nahel M. : le bilan chiffré du ministre de l’intérieur après une semaine de violences : 2 508 bâtiments dégradés, 60 % des interpellés « n’ont pas de casier judiciaire »

Lors d’une audition devant la commission des lois au Sénat, Gérald Darmanin a précisé que parmi les bâtiments touchés figurent 105 mairies et 168 écoles. Il a qualifié la situation actuelle de « calme, après ces moments extrêmement difficiles », même si elle reste « à surveiller ».

Tout le live

Le 06/07 à 09:41

C’est la fin de ce direct

Plus d’une semaine après avoir ouvert ce live consacré à la couverture des réactions à la mort de Nahel M., à l’enquête concernant celle-ci puis aux émeutes qui ont suivi dans toutes la France, nous poursuivons la couverture des suites de ces événements ailleurs, dans nos différents articles. Vous pouvez tous les retrouver dans cette rubrique. Un grand merci à tous de nous avoir lus nuit et jour ici, et pour votre fidélité.

Le 05/07 à 23:33 Pour approfondir

Les premières constatations de l’enquête sur la mort de Nahel M.

Dans un document que Le Monde s’est procuré, le parquet général de Versailles synthétise l’état d’avancement de l’enquête en cours sur le tir du policier à l’origine de la mort du jeune homme de 17 ans à Nanterre. Le parquet requiert le maintien en détention provisoire de ce brigadier.

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Publié le 05 juillet 2023 à 23h26 Temps de Lecture 5 min.
Le 05/07 à 23:07 Pour approfondir

Devant le Sénat, Gérald Darmanin défend son bilan

Le ministre de l’intérieur a été entendu, aujourd’hui, par la commission des lois du Sénat sur sa gestion de la crise. Il a réfuté toute lecture identitaire des événements et a répété que le policier qui a abattu Nahel M. lors d’un contrôle routier « n’a manifestement pas respecté la loi ».

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Publié le 05 juillet 2023 à 21h17 Temps de Lecture 2 min.

Le 05/07 à 22:44

Un jeune homme dans le coma en Lorraine, sa famille porte plainte contre les forces de l’ordre

Une famille de Mont-Saint-Martin (Meurthe-et-Moselle) a porté plainte pour « violences volontaires » contre les forces de l’ordre après qu’un jeune homme de 25 ans a été hospitalisé en urgence absolue vendredi, a appris l’Agence France-Presse (AFP) mercredi. Aimène Bahouh est plongé dans le coma après qu’il a, selon ses proches, reçu à la tête un bean bag (« sac de haricots »), un projectile, sous forme de sachet de coton contenant de minuscules plombs, tiré par un policier du RAID.

Le jeune homme se déplaçait en voiture, vitre ouverte, « pour aller se ravitailler à la pompe à essence au Luxembourg » après sa journée de travail, a déclaré à l’AFP un membre de sa famille. Celle-ci « rejette tout amalgame entre Aimène et les émeutiers ». « Il fait 40 heures par semaine en tant qu’agent de sécurité au Luxembourg, ce n’est pas du tout un délinquant », selon la même source.

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Publié le 04 juillet 2023 à 19h41 Temps de Lecture 6 min.

La famille d’Aimène Bahouh a porté plainte pour « violence volontaire par personne dépositaire de l’autorité publique ». Son avocat, Me Yassine Bouzrou, veut ajouter une plainte pour « tentative d’homicide volontaire » et demander l’ouverture d’une information judiciaire.

Après une précédente nuit émaillée par des destructions, « le RAID était présent en protection des personnes et des biens et avait été pris à partie, destinataire de jets de pierres », a dit à l’AFP la procureure de Val-de-Briey, Catherine Galen. « Dans ces circonstances, le RAID a fait usage d’armes intermédiaires. » « Est-ce une balle perdue ou un tir parce qu’on soupçonne des auteurs de violences urbaines, cela reste à déterminer », a-t-elle ajouté.

Une enquête a été confiée vendredi à l’antenne de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) de Metz.

Le 05/07 à 21:15

Si le passage à tabac a été d’une extrême violence, deux témoignages amènent un autre éclairage sur les instants qui l’ont précédé. Coincées dans un VTC qui les ramenait après leur nuit de travail, deux jeunes femmes ont assisté à une partie de l’altercation et ont, elles-mêmes, contacté le parquet de Marseille pour raconter ce qu’elles ont vu. Car, écrivent-elles dans un courrier à la procureure Laurens, que Le Monde a pu consulter lors d’une rencontre avec elles, « ce qui est décrit dans les médias ne correspond pas à ce qui s’est réellement passé ».

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Publié le 05 juillet 2023 à 21h00 Temps de Lecture 3 min.
Le 05/07 à 20:56 Pour approfondir

Christophe Deloire, secrétaire général de Reporters sans frontières, s’inquiète de voir les violences à l’égard des journalistes devenir « de moins en moins inédites », évoquant les précédents lors des manifestations des « gilets jaunes » en 2019 ou celles antipasse sanitaire en 2021.

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Publié le 05 juillet 2023 à 19h59 Temps de Lecture 3 min.
Le 05/07 à 20:27

Des milliers de contenus illicites retirés des réseaux sociaux

Les réseaux sociaux ont « très rapidement retiré des milliers de contenus illicites et suspendu des centaines de comptes » à la demande de l’Etat pendant les émeutes, a annoncé mercredi à l’AFP le ministère délégué au numérique.

Les ministères de l’intérieur et de la justice ont adressé aux grandes plates-formes – Twitter, TikTok, Meta (Facebook et Instagram) et Snapchat – des centaines de réquisitions, portant sur les contenus illicites, par exemple les appels à la violence et la divulgation de données personnelles de policiers. La collaboration avec les plates-formes s’est « très bien passée », s’est félicité le ministère, qui a aussi relevé la rapidité des décisions de retraits.

Le gouvernement a également demandé à ces plates-formes « la plus grande vigilance sur leurs fonctionnalités qui peuvent être dévoyées pour porter atteinte à l’ordre public », a précisé le ministre délégué chargé de la transition numérique, Jean-Noël Barrot, à Challenges mercredi.

Le 05/07 à 20:03

900 kilos de mortiers d’artifice saisis en Île-de-France

Près de 900 kilos de mortiers d’artifice (« chandelles romaines » dans la nomenclature des fabricants), prisés des émeutiers, ont été saisis ces dernières vingt-quatre heures, a appris l’Agence France-Presse mercredi.

Un stock de « 492 kilos d’engins pyrotechniques non déclarés » a été confisqué dans un magasin d’artifice d’Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), a annoncé mercredi soir, dans un tweet, la préfecture du département. Les mortiers et fusées ont été détruits et le commerce fermé pour « travail dissimulé ».

Mardi soir, ce sont 400 kilos de mortiers d’artifice qui ont été saisis dans un quartier du nord de Paris. Cette découverte a, elle, eu lieu lors du contrôle d’une fourgonnette à la porte de Clignancourt, au nord de la capitale, et trois personnes ont été interpellées, avait annoncé la préfecture de police dans un tweet mardi soir.

Ces feux d’artifice, en vente libre, sont détournés de leur usage depuis plusieurs années et utilisés à des fins illégales en particulier dans le cadre d’attaques dirigées contre les forces de l’ordre, les bâtiments, véhicules ou bien même contre d’autres groupes criminels, selon une note récente de la direction générale des douanes.

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Le 05/07 à 19:52

Jean-Luc Mélenchon déplore être « diabolisé »

Le fondateur de La France insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon, s’est dit « diabolisé » par l’exécutif et les droites pour n’avoir pas formellement appelé au calme pendant les émeutes, dans un entretien à Mediapart publié mercredi.

Il avait demandé vendredi aux participants aux violences de « ne pas toucher » au « bien commun » que sont les « écoles, bibliothèques et gymnases », s’attirant des critiques sur son retard et l’aspect partiel de cette requête.

« Quand j’ai expliqué que nous appelions à la justice, on en a déduit que je n’appelais pas au calme et cela nous a été reproché », a regretté M. Mélenchon. « Notre rôle consiste à formuler une évaluation politique d’un problème politique pour lui apporter des réponses politiques », a-t-il assuré, en référence aux propositions de LFI pour réformer la police.

« Nous ne perdons pas de temps à nous expliquer sur la forme. (…) Aucun d’entre nous n’a appelé à l’insurrection ou à mettre le feu », a fait valoir le dirigeant « insoumis ». Il a également appelé à « ne jamais mettre à distance les milieux sociaux que l’on représente, même quand ils ont des contradictions – parce que ça ne fait plaisir à personne que des voitures brûlent ».

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Publié le 02 juillet 2023 à 22h58 Temps de Lecture 4 min.

Le 05/07 à 19:30

L’UNSA demande à ses syndicats de policiers de se dissocier d’Alliance

L’Union des syndicats autonomes (UNSA) a demandé mercredi à ses syndicats de policiers de réaffirmer leur « attachement au combat contre l’extrême droite » et de « se dissocier du syndicat Alliance », avec qui ils avaient rédigé un communiqué aux termes guerriers en réaction aux émeutes urbaines. A l’issue d’un bureau national, l’UNSA demande à « la Fédération autonome des syndicats du ministère de l’intérieur et à l’UNSA-Police de réaffirmer leur attachement aux valeurs fondamentales de la République, à la charte des valeurs de l’UNSA et au combat contre l’extrême droite et ses idées ». Elle leur demande aussi d’« affirmer leur autonomie dans leur expression et leur action, et notamment vis-à-vis du syndicat Alliance ».

Se disant « en guerre », Alliance, syndicat majoritaire de gardiens de la paix, et UNSA-Police avaient appelé dans un communiqué au « combat » contre les « nuisibles » et les « hordes sauvages » qui prennent part aux émeutes nocturnes après la mort du jeune Nahel.

Le bureau national de l’UNSA, qui « condamne les termes utilisés », mandate « la commission vie syndicale pour vérifier ces engagements demandés. Celle-ci en rendra compte en septembre ». Dans sa motion, l’UNSA « tient à rappeler sa peine suite à la mort du jeune Nahel et s’associe à l’émotion et au deuil de sa famille et de ses proches ». Elle condamne « les violences contre les personnes, les élus, les travailleurs, les agents publics, les biens, les commerces et les institutions » et réaffirme « son attachement à la cohésion sociale et au développement de politiques publiques permettant à tous les jeunes, et plus largement à toutes et tous de se sentir pleinement chez elles et chez eux en France ».

Le 05/07 à 18:58

Enquête sur la participation de militaires dans des opérations antiémeutes à Lorient

Une enquête de commandement a été ouverte sur la présence présumée de militaires dans des opérations antiémeutes à Lorient (Morbihan), a annoncé à l’AFP mercredi le ministère des armées, confirmant des informations de plusieurs médias de la presse quotidienne régionale. « D’ici les résultats, il n’y aura pas de commentaire », a ajouté le ministère.

Ouest-France a publié le 3 juillet l’interview d’un militaire, sous le couvert de l’anonymat, qui justifie sa participation à des opérations anticasseurs dans la nuit du 30 juin au 1er juillet, avec une trentaine de collègues, pour, selon lui, ne pas « laisser brûler le pays ». De son côté, Le Télégramme a diffusé le 4 juillet une vidéo montrant un groupe d’individus cagoulés s’opposant à des casseurs.

« A part les éléments évoqués par ces articles, qui font état de “gens observés sur place” et rapportent des propos tenus par des anonymes, le parquet de Lorient ne dispose, en l’état, d’aucun élément concret (…), pas plus qu’il n’a été destinataire [d’une] plainte (…) à ce sujet », rapporte Stéphane Kellenberger, procureur de la République de Lorient, dans un communiqué. Aussi, « il apparaît que les conditions de l’ouverture d’une enquête pénale ne sont pas réunies, à ce jour », explique le magistrat.

« Je n’ai pas confirmation de la matérialité des faits » concernant l’action de ce groupe, a dit à l’AFP le maire de la ville, Fabrice Loher (UDI).

Cette nuit-là, à Lorient, quatre personnes ont été interpellées. « On a fait le point concernant les interpellés : les quatre interpellés l’ont tous été soit par la police nationale, soit par la police municipale », a assuré l’élu.

Le 05/07 à 17:54

L’IGPN et l’IGGN saisies de dix enquêtes sur les agissements des forces de l’ordre

L’IGPN, la police des polices, et son pendant pour la gendarmerie, l’IGGN, ont été saisies de dix enquêtes depuis le début des violences qui ont suivi la mort de Nahel M., tué par la police dans un contrôle routier le 27 juin, a déclaré mercredi Gérald Darmanin. « Il n’y a que dix saisies de l’IGPN ou l’IGGN », a déclaré sans entrer dans le détail le ministre de l’intérieur, auditionné par la commission des lois du Sénat.

Deux de ces enquêtes sont connues : l’une est menée par l’inspection générale de la police nationale (IGPN) après la grave blessure à la tête dont a été victime un jeune homme, actuellement dans le coma, à Mont-Saint-Martin (Meurthe-et-Moselle) où intervenait le RAID le 30 juin.

L’autre, menée par l’IGPN et la police judiciaire, concerne la mort d’un homme de 27 ans dans la nuit de samedi 1er au dimanche 2 juillet à Marseille, possiblement victime d’un tir de projectile de « type Flash-Ball », selon le parquet.

Le 05/07 à 17:49

Gérald Darmanin n’envisage pas de changer la loi de 2017 sur l’usage d’armes par les forces de l’ordre

« Ce n’est pas parce qu’un policier ne respecte pas la loi qu’il faut changer forcément cette loi », répond Gérald Darmanin aux sénateurs, au sujet de la loi de 2017 sur l’assouplissement des règles en matière d’usage des armes à feu par les forces de l’ordre. « Parce que quelqu’un ne respecte pas une loi, il faudrait la changer. C’est absurde », a-t-il poursuivi, estimant que la police ne tire pas plus qu’avant.

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« Le nombre de tirs policiers a diminué depuis 2017 » : pourquoi cette affirmation de Gérald Darmanin est fausse

Publié le 28 juin 2023 à 20h56 Temps de Lecture 3 min.
Le 05/07 à 17:24

Eric Dupond-Moretti annonce un « flyer » pour rappeler leurs obligations aux parents

Le garde des sceaux, Eric Dupond-Moretti, a annoncé mercredi lors des questions au gouvernement au Sénat avoir « rédigé un flyer » à destination « des parents » pour expliquer « en termes simples », à ceux qui les « auraient oubliées », quelles sont leurs obligations.

Ce tract, consulté par l’Agence France-Presse, reprend trois « responsabilités » des parents, que le ministre avait détaillées dans une circulaire envoyée vendredi aux juridictions appelant à une « réponse ferme » à l’encontre des auteurs – dont beaucoup de mineurs – des violences urbaines après la mort de Nahel M.

Il y mentionne la responsabilité civile des parents : « Lorsque votre enfant vole, abîme ou détruit quelque chose (…), c’est vous, parents, qui serez condamnés à payer les réparations. » Est également abordée leur responsabilité pénale « en cas de manquement aux obligations parentales », c’est-à-dire si, par exemple, « [ils n’interviennent] pas pour [s’]opposer à une sortie du domicile qui pourrait être dangereuse pour la santé ou la sécurité de [leur] enfant », ou s’ils ne veillent pas « au respect » d’une interdiction de sortie nocturne prononcée par la justice.

Le flyer rappelle enfin que les parents ont l’obligation de se présenter à une convocation devant la justice de leur enfant, au risque sinon de se faire amener par la force publique, ou de se voir infliger une amende.

Cette brochure sera distribuée dans toutes les juridictions pour être donnée aux parents dont les enfants sont présentés à la justice, ainsi que dans les commissariats et gendarmeries, a précisé le ministère de la justice.

Le 05/07 à 17:15
Où en est-on aujourd'hui concernant l'enquête sur les faits ayant entraîné la mort de Nahel ? Quelle est la situation des deux policiers en cause ?
zulianit

Bonjour,

D’après nos dernières informations, émanant du ministère de l’intérieur, le policier auteur du tir ayant entraîné la mort de Nahel M. a été mis en examen et placé en détention provisoire, à la suite de quarante-huit heures de garde à vue. « Le procureur de la République a saisi l’inspection générale de la police nationale et nous avons fait pareil en administratif au même moment et une enquête a été menée », a rappelé dans une audition au Sénat, mercredi, Gérald Darmanin. Une information judiciaire est ouverte.

Le 05/07 à 17:08

Le ministre de l’intérieur juge la situation « calme », mais « à surveiller »

Dans son audition au Sénat, Gérald Darmanin a estimé que la situation actuelle était « calme », « après ces moments extrêmement difficiles ». Toutefois, elle reste « à surveiller », a ajouté le ministre de l’intérieur, mercredi, devant les sénateurs.

Le 05/07 à 17:00

« 60 % des personnes interpellées n’ont pas de casier judiciaire », a affirmé Gérald Darmanin au Sénat

Sur les 3 505 personnes interpellées lors des émeutes, qui ont touché de nombreux territoires, « 60 % des personnes interpellées n’ont pas de casier judiciaire et ne sont pas connues des services de police », a assuré le ministre de l’intérieur, mercredi, lors d’une audition devant la commission des lois du Sénat.

Parmi les personnes interpellées, 1 373 l’ont été à Paris et en proche banlieue, a détaillé M. Darmanin. Le plus jeune interpellé a « 11 ans » et le plus âgé « 59 ans », a-t-il précisé.

Le 05/07 à 16:55

Selon le ministre de l’intérieur, 2 508 bâtiments ont été incendiés ou dégradés

Depuis le début des émeutes, le ministère de l’intérieur, Gérald Darmanin, a comptabilisé les attaques. Lors d’une audition devant la commission des lois au Sénat, mercredi après-midi, il énumère :

  • 23 878 feux de voies publiques, dont des feux de poubelles ;
  • 12 031 incendies de véhicules ;
  • 2 508 incendies ou dégradations de bâtiments, dont 273 appartiennent aux forces de l’ordre nationales, à la gendarmerie ou à la police municipale ;
  • 105 incendies ou dégradations de mairies ;
  • 168 attaques d’écoles ;
  • 17 atteintes aux élus.
Le 05/07 à 16:11

Chez les policiers, de la fatigue, peu de débats et des craintes

L’école Miriam-Makeba de Nanterre a été vandalisée le 27 juin 2023 et placée sous protection des forces de l’ordre. Le 28 juin 2023.

Pour la sixième soirée de suite, dans la nuit de mardi 4 à mercredi 5 juillet, plus de 40 000 policiers et gendarmes ont quadrillé le territoire après les graves émeutes de la semaine passée. Une mobilisation inédite qui n’a pas empêché de nouvelles dégradations : 116 feux de poubelles, 78 incendies de véhicules, huit bâtiments touchés mais, pour la première fois en huit nuits, plus aucune attaque recensée contre des locaux de la police, de la gendarmerie ou des bureaux de police municipale. « On nous explique que ça se calme, observe un fonctionnaire de police, mais quand on passe de 1 000 degrés à 300 degrés, il fait toujours chaud. »

Pour le moment, l’urgence de la situation détourne encore les membres des forces de l’ordre de « l’après », lorsque surviendra l’indispensable débat sur leurs missions, sur les treize morts lors de refus d’obtempérer comptabilisés en 2022 ou le devenir des centaines de quartiers désormais sinistrés.

En attendant, une crainte parcourt l’institution : l’éventualité d’un nouveau cycle de tensions en cas de révélations tardives de graves blessures ou, pire, de mort, causées par les forces de l’ordre au cours des affrontements. Le risque est identifié depuis longtemps et des affaires émergent.

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Chez les policiers, de la fatigue, peu de débats et la crainte que les émeutes ne soient pas terminées

Publié le 05 juillet 2023 à 05h27 Temps de Lecture 4 min.
Le 05/07 à 15:40

« La situation redevient pratiquement normale », a assuré Elisabeth Borne

Devant les sénateurs, la première ministre, Elisabeth Borne, a assuré que « la situation redevient pratiquement normale ». « Une décrue de la violence a été observée ces dernières nuits », a-t-elle avancé. « Avec le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, nous restons extrêmement vigilants et nous adaptons très progressivement notre dispositif de sécurité », a-t-elle ajouté.

Le contexte

Image de couverture : Une voiture calcinée à l’entrée de l’avenue Pablo-Picasso, à Nanterre, le 2 juillet 2023. SAMUEL GRATACAP POUR « LE MONDE »
  • Devant les sénateurs, la première ministre, Elisabeth Borne, a assuré que « la situation redevient pratiquement normale », une semaine après le début des émeutes. Dans la nuit de mardi à mercredi, seize personnes ont été interpellées (dont sept à Paris et dans la petite couronne), huit bâtiments ont été incendiés ou dégradés, selon un bilan national du ministère de l’intérieur. La nuit précédente, 72 personnes avaient été interpellées, contre plus de 400 jeudi.
  • Lors d’une audition devant la commission des lois au Sénat, Gérald Darmanin a précisé que 2 508 bâtiments ont été incendiés ou dégradés, dont 105 mairies et 168 écoles. Sur les 3 505 personnes interpellées lors des émeutes, qui ont touché de nombreux territoires, « 60 % des personnes interpellées n’ont pas de casier judiciaire et ne sont pas connues des services de police ». Il a qualifié la situation actuelle de « calme, après ces moments extrêmement difficiles », même si elle reste « à surveiller ».
  • Les bus et les tramways circuleront normalement ce soir « partout en France ». Le ministre délégué chargé des transports, Clément Beaune, a annoncé, mercredi, la reprise normale des services de bus et des tramways. « Ce soir, la circulation des bus et tramways pourra reprendre normalement partout en France », a-t-il précisé dans un message publié sur Twitter. Toutefois, « des dérogations localisées pourront s’appliquer en fonction de la situation », a-t-il ajouté.
  • Un homme de 27 ans est mort à Marseille dans la nuit de samedi 1er juillet à dimanche 2 juillet, émaillée d’émeutes, à la suite probable d’un « choc violent au niveau du thorax » causé par un projectile de « type Flash-Ball », a annoncé le parquet de Marseille à l’Agence France-Presse (AFP). « Cet impact a entraîné un arrêt cardiaque, et donc la mort dans un temps proche », ajoute le parquet de Marseille, qui précise avoir ouvert « une information judiciaire du chef de coups mortels avec usage ou menace d’une arme ».
  • Emmanuel Macron a annoncé un projet de « loi d’urgence » pour accélérer la reconstruction des bâtiments, du mobilier urbain et des moyens de transport détruits, devant les quelque 250 maires de villes touchées par les violences reçus à l’Elysée, mardi. Le chef de l’Etat a aussi promis des aides financières pour les réparations de « la voirie, [des] établissements communaux, [des] écoles ». Une circulaire du gouvernement a été signée pour permettre aux villes de reconstruire « sans délai » les bâtiments publics détruits.
  • Une audition de Gérald Darmanin, le ministre de l’intérieur, est prévue au Sénat mercredi à 16 h 30, devant la commission des lois.
  • A la demande des commerçants touchés par les émeutes, les soldes seront prolongés d’une semaine, jusqu’au 1er août, et les commerçants qui le souhaitent pourront ouvrir ce dimanche, a annoncé mercredi la ministre déléguée au commerce, Olivia Grégoire.

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