Il y a 33 ans ... Septembre 1989


Nouveau numéro de cette chronique mensuelle (ou jusqu'à ce que je l'oublie .. ), le concept est simple:

Je vais prendre un Comics daté de 33 ans (Cover Date de Sept 1989 -- sorti entre le 15 Mai et le 20 Juin 89) dans ma collection et en faire la critique. (De préférence un Comics « d’intérêt »).
* Je reprends cette idée tenue par d'autre en d'autre langue (Alan Stewart et son “Attack of the 50 Year Old Comic Books” ) -
** Bien qu'ayant commencé à lire mes comics en Anglais dés 83, et plus régulièrement à partir de 84, ce n'est qu'en 85 que je commence à sortir de ma "Zone de Confort" (titres connus car publiés en Français par Lug ou Arédit)

Et que trouvons nous en Septembre 1989 ?

Cette période mi Mai / mi Juin est faible en titres notables, les sorties étant plus orientées sur les "sagas" de l'été. 
Chez Aircel, Jim Sommerville nous propose sa nouvelle série, The Walking Dead, qui aura 4 numéros (la couverture du 3 est de Dale Keown). Jademan nous propose une nouvelle série, Bloodsword Dynasty, traduit et adapté par Len Wein, avec des dessins de Ma Wing Shing, j’en ai déjà parlé ailleurs ^^. Après son 50me numéro, Badger obtient une mini série, en plus de sa série mensuelle, Badger Goes Berserk, chez 1st Comics. Cadillacs & Dinosaurs voit la sortie d’un relié en Hardcover chez Kitchen Sink, et Archie Comics nous propose les Aventures de Bayou Billy, d’après le jeu Konami sur Nintendo, écrit par Rich Margopoulos et dessiné par Amanda Conner et Mike Esposito. Chez Innovation, Mike Gustovich (scénario/encrage) revient sur Cobalt Blue (Keith Pollard au dessin).

En cette période (pré) estivale la Marvel et DC en profitent pour passer certains de leurs titres bimensuel, avec des sagas pour la durée de l’été, chez DC Comics, ces sagas ont déjà commencées depuis 2-3 semaines (Batman Year 3, Green Arrow Blood of the Dragon…) mais pour ce ‘mois de septembre’ Alan Grant, Norm Breyfogle et Steve Mitchell nous proposent Mud-Pack dans Detective Comics (604 et 605 ce mois ci, la conclusion le mois prochain) qui revient sur les différents personnages portant le nom de Clayface. Et pour Captain Atom 33 (Cary Bates, Greg Weisman, Raffael Kayanan et Romeo Thangal), Pat Broderick nous fait un swipe du poster de Carmine Infantino et Murphy Anderson.


Coté Marvel, Captain America commence la chasse pour la Bloodstone (357-358 Par Mark Gruenweld, Kieron Dwyer et Al Milgrom), Wolvie lui, cherche la pierre de Géhenne (11 et 12 par Peter David, John Buscema et Bill Sienkiewicz), Nick Fury a une nouvelle série mensuelle suite à la mini en Bookshelf (Bob Harras, Bob Hall et Kim DeMulder), et Daredevil 270 (Ann Nocenti, John Romita Jr et Al Williamson) est une couverture hommage à Flash of Two Worlds, tout en introduisant Blackheart, le fils de Méphisto.

The Walking Dead, version 1989 chez Aircel, par Jim Somerville. Genesis of the Walking Dead, commence par un combat dans l’espace entre 2 races extra-terrestres. Le combat prends fin quand l’un des vaisseau explose et que l’autre s’écrase sur terre, dans le cimetière centrale de Washington D.C.



Le vaisseau qui s’écrase contient un gaz qui ressuscite les combattants morts, et ce gaz se répands dans la ville, et réveille les morts du cimetière, ainsi que ceux des morgues , de l’hôpital et les autres.
Les morts les plus frais ont gardé leur mémoire, et les morts vivants sont intelligents et forment des gangs.
On va suivre le combat de Joe Barker, ex-Flic dans son combat contre Jak, le chef des Kidz from Hell.

Ce titre est l’un des derniers titres Aircel, mis en place par Barry Blair et publié après son départ, et il me semble que c’est l’un des derniers que Somerville réalise (il participait à Warlock 5 et Samurai) avant de partir chez Dark Horse réaliser quelques épisodes Aliens, Predator et the thing from another world, je ne sais pas ce qu’il a fait ensuite… mais j’aime bien son style, avec du noir et blanc maîtrisé, et un dessin inspiré autant par Corben que par Druillet. Un petit moment de lecture qui ne révolutionne rien mais qui est plaisant.



Badger goes Berserk est une mini qui va explorer la psyché fracturée de Robert Sykes/Badger.
Mike Baron s’entoure d’une pléthore de dessinateurs, ils sont 7 dans ce premier numéro, et 12 autres viendront donner un coup de mains sur la mini, chaque dessinateur venant interpréter une personnalité de Sykes. Neil ‘Spyder’Hansen réalise la trame générale, encré par Jay Geldhof.
Alors que Sykes lit au calme dans un park, un groupe de jeune avec une boombox arrive, et ça dérape… mais peu après, Larry (Rollin Sykes), le beau-père de Sykes arrive, et Norbert perds tout ses moyens.



En plus de Larry on va rencontrer Jessie, le demi-frère de Norbert, le Bully de base américain.
Le souvenir présentant la relation Norbert / Jessie est dessiné par Denis Kitchen.
Norbert se réveille, Larry et Jessie lui présentent leur élevage de chiens raciste qu’ils veulent libérer en ville.
Nouveau souvenir, réalisé cette fois par Steve Epting, ou l’on apprends que Jessie a toujours été une petite frappe.
Réveil de Norbert qui s’est réfugié dans la personnalité de Emily, mis en image par Jill Thompson.
Au retour de Larry, avec son commanditaire suprémaciste, Emily est partie remplacée par Gastineau, et Gastineau est le maitre des chiens. Ces pages sont superbement dessinée par l’équipe artistique de The Question, Denys Cowan et Malcolm Jones III. (et personnellement , bien qu’adorant bill Sienkiewicz, Malcolm Jones encrait superbement Cowan, et je préfère).
L’épisode se termine avec la fuite de Norbert (Gastineau).


La série nous montre la vision parfois ambiguë de Badger / Baron quand au monde qui l’ (les) entoure.
La suite de la série verra défiler : Paul Chadwick, John Snyder, Mitch O’Connell, Mike Zeck, Joe Staton, Bob Smith, Eric Shanower, Paul Fricke, Flint Henry, Jeff Butler, Mark Nelson et Walter Simonson (1 image).
La série n’est pas faite pour un nouveau lecteur (contrairement aux 2 mini suivantes – Shattered Miror / Zen Pop Funny Animal Version), car sans connaître les personnages, et les personnalité de Norbert, la série est un peu incompréhensible.
Mais pour le dessin, faites vous plaisir (Shanower, O’Connell et les pages de Cowan / Jones à elles seules pour ma part).



Detective Comics, The Mud-Pack, 4 épisodes (604-607) réalisés par Alan Grant, Norm Breyfogle et Steve Mitchell, qui, il me semble sont toujours inédits en Français (pourtant les différents run de Grant et Breyfogle sont excellents)
L'histoire commence à Arkham ou l'on observe l'abandon et la folie (et le désespoir) de Preston Payne, qui va s'enfuir, tandis que Basil Karlo prépare sa vengeance.
En quelques pages Grant, Breyfogle et Mitchell réussissent à montrer la folie liée à l'enfermement de Payne, la dynamique des combats, et la réactivité de Batman, la folie meurtrière de Karlo, l'abandon de Sondra Fuller (Lady Clay) et l'image de Matthew Hagen irrémédiablement mort.


Cette histoire menée sans temps mort, va réunir Batman et Looker (des outsiders) et recréer du lien entre les 2. Tout en réglant le status quo des Clayface.
Grant et Breyfogle ont marqué le Batman post Crisis (Detective Comics de 1988 à 1990, Batman de 1990 à 1992, Shadow of the Bat en 1992) en créant plusieurs personnages devenus important dans l'univers Batman, comme le Ventriloquist ou Anarky, en redéfinissant certains des personnages plus anciens, sur des histoires souvent courtes (1 ou 2 parties), dynamiques, sans oublier la réflexion sociétal, le développement des personnages, l'utilisation de la galerie de personnages.



Les premier et dernier chapitres de ce Mud-Pack sont livrés avec des peintures Batman de Breyfogle (on en aura d'autres au lancement de Shadow of the Bat).





Bonnes lectures !!














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