Moteurs de recherche éco-responsable : rêve ou réalité ?

On redescend sur terre…

Rentrons directement dans le sujet avec un fait que vous ignoriez peut-être et qui risque de vous décevoir : la plupart des moteurs de recherche solidaires que l’on connaît (Ecosia, Lilo, Qwant, Ecogine…) sont des métamoteurs. Cela signifie qu’ils utilisent la technologie de Google, Yahoo, Bing, ainsi que leur régie publicitaire.

Alors oui, c’est une bonne et une mauvaise nouvelle : la bonne c’est qu’il n’est pas nécessaire de renoncer à la qualité des résultats de recherche pour soutenir un projet de développement durable. La mauvaise, c’est qu’aucun des moteurs de recherche solidaires n’est parfait. Ils reposent tous en grande partie sur un mécanisme de compensation.

Il est important d’accepter cette logique : on peut continuer à surfer sur internet, et de ce fait rejeter du CO2 ou détruire des ressources, mais dans le même temps, on peut chercher un équilibre en utilisant un moteur de recherche solidaire, une action certes imparfaite, néanmoins durable.

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Petit comparatif

Ecosia :

Créé à Berlin en 2009, Ecosia est l’un des moteurs de recherche écologique les plus connus. Il a jusqu’à maintenant permis la plantation de plus de 140 millions d’arbres dans plus de 30 pays différents. Son fonctionnement est simple : il se rémunère grâce à la régie publicitaire de Bing, et reverse 100% de ses bénéfices au profit de l’action climatique dont au moins 80% dans la plantation d’arbres. Toutes les 45 recherches, un arbre est planté.

Lilo :

Fondé en France en 2015, le modèle de Lilo se rapproche de celui d’Ecosia. Il se rémunère grâce aux publicités et répartit équitablement ses revenus entre les frais de fonctionnement du site et le financement de projets éthiques, parfois avec une dimension environnementale. Chaque recherche donne à l’utilisateur une “goutte”, que celui-ci pourra reverser à un projet de son choix. 1000 gouttes équivalent entre 2 et 3€. Depuis sa création, Lilo a reversé plus de 4,2 millions d’euros à des projets choisis par ses utilisateurs.

Ecogine :

Créé à Nantes en 2008, Ecogine donne également la parole à ses utilisateurs 2 fois par an en leur permettant de voter pour les projets écologiques à qui seront reversés les revenus du moteur de recherche. Environ 75% de ces revenus proviennent de l’affichage publicitaire sur Google. 5% des recettes sont utilisées pour garantir le bon fonctionnement du moteur de recherche, 5% pour la compensation des émissions de CO2, via leur hébergeur Infomaniak qui dispose d’un data center exclusivement alimenté par des énergies renouvelables et naturellement ventilé. Le reste des revenus, soit 90%, est entièrement reversé à des associations luttant pour l’écologie.

On vous a fait un petit récapitulatif des 3 moteurs de recherche éco-responsables les plus connus et utilisés, mais il y en a d’autres sortis plus récemment (YouCare, Karma, Yaffle). Et il en existe d’autres, engagés sans forcément être écologiques (Qwant, DuckDuckGo, Goodshearch…). Des pistes à creuser !

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