L’écrivain franco-libanais se dit «pessimiste mais pas désespéré» face aux problèmes du monde qui ne sont jamais résolus parce qu’ils «s’installent pour des générations» et qu’on «laisse le pourrissement s’installer». Dans un entretien à Libération, il appelle à se ressaisir, urgemment, et à rétablir une forme «d’autorité morale» incontestable et internationale que personne n’incarne aujourd’hui. Pour le successeur d’Hélène Carrère-d’Encausse, la démocratie est «un modèle en panne» mais qui n’a «pas d’alternative en face».
Impossible de ne pas vous faire réagir à l’actualité brûlante en Israël et à Gaza ?
Quand on connaît cette région du monde, on sait qu’il existe des aspects spécifiques à ce conflit qui éclate en 2023 et qui est le je ne sais plus combientième dans cette région depuis au moins soixante-quinze ans. Les conflits qui succèdent aux autres ne sont jamais tout à fait les mêmes. La différence aujourd’hui, c’est que la plupart jusqu’ici opposaient Israël aux Etats arabes, alors que là, c’est un conflit où aucun Etat arabe n’est impliqué. Là, il y a des mouvements palestiniens,