Montfaucon-en-Velay Un trésor à la chapelle Notre-Dame : les douze tableaux d’Abel Grimer

Patrimoine. Une magnifique collection sous haute protection
Georges Barou - 21 nov. 2015 à 05:00 - Temps de lecture :
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Photo Georges Barou
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Les portes de la chapelle sont très souvent ouvertes aux visiteurs. La commune est aussi un passage pour les pèlerins se rendant à Saint-Jacques-de-Compostelle.

Ces tableaux, du peintre flamand, appartenaient initialement au marquis Melchior Mitte de Chevrières, seigneur de Saint-Chamond qui, lors d’une charge d’ambassade à Bruxelles, acheta ou reçu cette collection pour service rendu.

François-Régis Jamon, natif de Montfaucon, était un jacobin fervent qui défendait la révolution et prônait « l’instruction pour l’extirpation du Fanatisme ». Au printemps 1794, il quitta Saint-Chamond, emportant avec lui les tableaux de Grimmer. Avant sa mort, Régis Jamon a fait don de ces tableaux à la chapelle Notre-Dame.

Abel Grimmer, peintre connu à l’époque comme l’égal de Jean Breughel, est né à Anvers, entre 1570 et 1575. En 1592, Abel entra en tant que maître à la guilde de Saint-Luc d’Anvers et peignit cette collection des douze mois de l’année. Il mourut vers 1619.

Le vol des tableaux a contribué à mieux assurer leur protection

Ces peintures, propriété de la commune, sont classées par les Monuments historiques en 1914. Elles ont été réalisées sur des panneaux de bois de chêne.

Le 27 juin 1995, la collection des douze tableaux flamands était dérobée.

Les services compétents ont été alertés et une enquête a été menée par le SRPJ de Clermont-Ferrand. Parallèlement, l’office de tourisme Haut Pays du Velay a diffusé un courrier avec un descriptif détaillé des œuvres volées chez tous les antiquaires européens recensés dans le guide Emer et alerta les médias.

En novembre 1995, les premières arrestations ont eu lieu dans l’Aveyron et au mois de décembre, le receleur a été, à son tour, appréhendé alors qu’il s’apprêtait à prendre le large avec la collection. Elle fut retrouvée le 23 juillet 1999.

Les tableaux ont ensuite été restaurés au Louvre et ont réintégré la Chapelle Notre-Dame, avec la mise en place d’un système de sécurité.

Aujourd’hui, sous haute protection, avec un système d’alarme très élaboré, les douze tableaux ont été mis en valeur et sont admirés par de très nombreux visiteurs.

Une collection inspirée de deux thèmes

- L’un est religieux. Il relate la vie de Jésus et ses paraboles avec la référence scripturaire signalée en bas de chaque tableau.

- L’autre est profane. Il représente la vie flamande du XVIe siècle sur les douze mois de l’année.

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